Le Mooladhara
Le chakra du Mooladhara est le premier centre en partant du bas.
Son nom, en sanskrit, veut dire le support, ‘adhara’ de la racine ‘moola’. Il se situe en deçà du sacrum, en décalage par rapport à la colonne vertébrale. Le Mooladhara soutient l’éveil de la Kundalini. C’est donc le seul chakra qu’elle ne traverse pas.
Il est formé de quatre sous plexus appelés pétales. Il est lié à l’élément terre et correspond au plexus pelvien. Il est la base du canal gauche, le canal des émotions. Il nous permet d’établir les qualités suivantes:
- l’humilité
- la pureté
- l’innocence
- la sagesse
Ces qualités ont donc la capacité d’équilibrer et de renforcer le canal des émotions. .Du point de vue physique et physiologique, il gère:
- la sexualité et la reproduction
- les excrétions
La qualité d’innocence est à comprendre sous un jour nouveau: elle est bien sûr reliée à l’enfance, mais n’est pas synonyme de naïveté. C’est une qualité qui nous permet d’envisager l’existence positivement, sans peurs ni préjugés. C’est un pouvoir spirituel qui nous protège et qui nous donne notre discernement.
On diminue la spontanéité de ce centre avec l’habitude de tout planifier à chaque instant de notre vie. Les qualités de ce chakra ne peuvent pas être détruites. Elles sont à l’image du soleil qui peut disparaître derrière des nuages sombres: une fois que le vent les dissipe, ces qualités peuvent briller de mille feux.
Lorsque le chakra du Mooladhara s’établit, la méditation s’en trouve facilitée et la vie quotidienne devient alors beaucoup plus simple et agréable.
Le Swadisthan
Le chakra du Swadisthan est le deuxième centre. Il correspond au plexus aortique
Il est formé de six sous plexus ou six pétales. Il est lié à l’élément feu.
Il nous permet d’établir les qualités suivantes:
- l’aspect gauche du Swadisthan: la connaissance pure, celle qui est donnée par la conscience vibratoire après la Réalisation.
- l’aspect droit du Swadisthan: une attention pure, c’est à dire tournée vers l’Esprit ou le Soi.
- l’aspect central du Swadisthan: la créativité
C’est un chakra important car il touche aux fonctions essentielles du corps humain. Il gère en effet le foie, les reins, la rate, le pancréas et l’utérus.
Ce chakra qui est la base de notre canal droit, permet à l’être humain de mettre en action sa pensée et sa créativité. Il est le siège de notre attention ainsi que de la connaissance spirituelle à laquelle nous accédons grâce au silence de la méditation. Il possède un aspect sur chacun des trois canaux.
-L’aspect gauche du Swadisthan est celui de la pure connaissance. La connaissance pure n’est pas le fruit de l’éducation, de l’instruction et des différentes expériences quotidiennes, le résultat d’une activité mentale. Elle est donnée par la Kundalini, dans l’état de conscience sans pensées. Elle commence par l’expérience des vibrations fraîches, qui sont la manifestation de l’Amour divin nous guidant sur le chemin de notre évolution spirituelle : leur perception, la compréhension de leur message subtil, la façon de les partager et d’élever la Kundalini d’autrui. Les fausses connaissances (telles que l’occultisme, les faux enseignements de maîtres non réalisés…) endommagent le Swadisthan gauche.
– L’aspect droit du Swadisthan permet à l’être humain de mettre en action son désir pur et d’exprimer sa créativité. La qualité principale de ce centre est l’attention pure, qui est la capacité de chacun à se tourner vers ce qui l’élève vers l’Esprit. Le foie est le siège de l’attention. En prendre soin permet d’avoir une attention stable et positive ce qui est la base pour bien méditer.
Le foie purifie le sang en détruisant les toxines et les poisons du corps. Il décompose les particules graisseuses afin de remplacer les cellules grises du cerveau, fournissant ainsi l’énergie à toute activité cérébrale. Un foie en bon état assure une attention stable et positive. L’excès d’activité mentale, l’égocentrisme, la colère ainsi que la consommation d’alcool et de drogues épuisent donc le Swadisthan.
– L’aspect central du Swadisthan bien éveillé développe la créativité sous toutes ses formes. La créativité prend sa source dans l’Inconscient collectif et se manifeste par le Swadisthan centre, sur le canal central. La création est inspirée par un désir d’exprimer la beauté et l’harmonie, ce qui nous connecte à l’Esprit, et donne de la joie à notre âme. Elle donne vie aux chefs d’œuvre de l‘art, de l‘artisanat et de la science, mais nous permet aussi d’être créatifs dans tous les aspects de notre vie.
Après la Réalisation du Soi, les qualités de ce centre se manifestent tout particulièrement comme capacité à transmettre la connaissance pure à autrui.
Le Nabhi
Le chakra du Nabhi est le troisième centre. Il se situe juste au niveau du nombril.
Il correspond au plexus solaire. Il est formé de 10 pétales et lié à l’élément eau.
Il nous permet d’établir les qualités suivantes:
- la paix intérieure,
- le sentiment de satisfaction
- la générosité
- le respect du dharma ou des lois de l’évolution spirituelle
Du point de vue physique et physiologique, il gère:
- l’estomac
- une partie de l’intestin,
- la rate
- le pancréas
- la partie supérieure du foie
Ce centre régule toute nourriture matérielle et spirituelle. Il assure notre évolution lorsque nous avançons dans une direction respectant les règles de vie en société et le code moral qui suit ces fondamentaux, le dharma.
Au niveau collectif, les Dix Commandements ont été instaurés dans ce but et sont la base pour assurer une conduite juste, équilibrée et vertueuse qui varie selon que l’on est un homme ou une femme, selon notre âge et notre place dans la société. Cette conduite juste est la qualité nourricière de l’humanité. C’est ce qui lui a permis d’évoluer. Ce code de vie protège notre croissance spirituelle.
-L’aspect droit du Nabhi instaure en nous la dignité, l’honnêteté et une attitude respectueuse envers nous-même et les autres. Il apporte une stabilité à notre attention nous permettant d’élever notre conscience plus facilement vers l’absolu au cours de nos méditations. Il développe aussi la générosité envers autrui.
-L’aspect gauche du Nabhi établit en nous l’envie d’être notre propre maître. Cette sérénité nous donne l’équilibre et la stabilité nécessaire pour méditer. C’est aussi la douceur du foyer, représentée par l’épouse, qui nous aide à apprécier ce qu’on possède sans tomber dans les attachements matériels.
-L’aspect central du Nabhi correspond au bien-être individuel et collectif. Il permet d’expérimenter le sentiment de paix intérieure et de satisfaction. Une fois le bien-être matériel atteint, l’attention peut s’élever et rechercher l’accomplissement d’une satisfaction spirituelle.
Le chakra du Nabhi chakra le centre du bien-être individuel aussi bien que collectif. Il s’établit grâce à l’adhésion consciente aux lois universelles de bonnes conduites, le dharma. Ces règles de vie nous permettent de vivre à l’équilibre, loin des comportements extrêmes qui finissent par épuiser puis tarir la satisfaction intérieure.
Le Vide
C’est la rotation du chakra du Swadisthan autour du chakra du Nabhi qui crée l’espace qu’on appelle le Vide. Le centre de ce cercle est le nombril.
Il est situé dans la région abdominale.
Du point de vue anatomique, il correspond à une discontinuité ou « vide » au sein du système nerveux parasympathique, entre le nerf vague et le nerf sacré (en charge de la partie inférieure du corps).
Lorsque la Kundalini l’illumine, nous pouvons établir les qualités suivantes:
- l’autodiscipline
- la maîtrise de soi
- le respect spontané du dharma
- le détachement face aux plaisirs du monde
À plusieurs reprises, le Divin a choisi de prendre forme humaine et de s’incarner en tant que Maître primordial à une époque et dans un contexte précis, pour provoquer un changement de la conscience humaine collective. À chaque fois que l’homme montrait un comportement extrême, nocif pour son évolution, le Maître primordial venait recentrer l’humanité sur le chemin de la spiritualité et a été à l’origine des religions ou des mouvements philosophiques importants.
Dans les écritures indiennes, le Vide est appelé l’océan d’illusions, où depuis toujours, l’homme est à la recherche de lui-même et de sa source. Pour atteindre le yoga, il faut donc que la Kundalini franchisse le Vide et nous aide à combler ce qui sépare notre conscience de l’Absolu.
-Pour développer l’aspect droit du Vide, il était d’usage, dans la tradition spirituelle, de devenir le disciple de celui qui manifestait cette maitrise de soi et une réelle union avec le Divin ou Yoga. Il possédait la connaissance, la sagesse et la compassion. Il était capable parfois de miracles. Donc un maître spirituel appelé gourou est avant tout celui qui détruit « ru« , l’ignorance « gu« .
Parmi ceux qui avaient atteint le Yoga par leurs efforts personnels, certains acceptaient parfois d’enseigner. Seul un maitre spirituel authentique peut éveiller la Kundalini. Il ne demandera jamais d’argent en échange de son savoir.
-Développer l’aspect gauche du Vide, c’est être capable de reconnaître ce qui est bon pour soi, ce qui élève notre attention. Cela demande de l’introspection et le respect de la vérité, de la discipline et du détachement, autrement dit. En développant ces qualités, nous pouvons savoir par nous-même comment nous corriger et devenons notre propre maître ou propre guru, qualité fondamentale de Sahaja Yoga.
À l’inverse, les faux gurus abîment ce centre par leurs enseignements erronés, exigeant souvent de l’argent ou une soumission, ou sollicitant des rapports sexuels. Ils maintiennent dans l’illusion et l’ignorance et vont à l’encontre de l’éveil de la Kundalini.
Le Cœur
Le chakra du cœur, Anahata en sanskrit, est le 4ème chakra.
Il correspond au plexus cardiaque.
Il est formé de 12 pétales et lié à l’élément air.
Nos parents se trouvent dans le cœur. C’est aussi le siège du Soi ou Esprit, qui est notre être véritable, une conscience éternelle dont la nature profonde est la joie d’exister.
Il nous permet d’établir les qualités suivantes:
- Joie et amour pur
- Confiance
- Comportement juste envers les autres
Du point de vue physique et physiologique, il gère:
- l’organe du cœur et la circulation sanguine,
- les poumons et la respiration
- la production des anticorps
– Sur le côté gauche, dans le cœur physique, réside le Soi ou l’Esprit, qui n’est rien d’autre que vérité, conscience et béatitude, sat, chit, ananda. Le Soi est la réflexion du Divin à l’intérieur de chaque être humain. Il est au-delà de toute identification. Le Soi ou l’Esprit demeure cependant insoupçonné de nous-même avant l’éveil de la Kundalini. C’est aussi là que se trouve notre mère et toutes les qualités maternelles.
Lorsque la Kundalini s’élève jusqu’au niveau du sternum, un canal d’énergie spécifique, reliant le canal central au cœur, s’illumine. Notre Kundalini et notre Soi peuvent alors s’unir et s’élever au Sahasrara. Nous pouvons alors rentrer profondément en méditation dans un état de paix, de silence et de sérénité. Notre individualité se fond avec l’Univers tout entier, telle une goutte d’eau rejoignant l’Océan, et nous faisons l’expérience plus ou moins profonde de la joie, de l’amour pur, de la paix et du silence.
– Sur l’aspect central, ce chakra produit les anticorps qui luttent contre les maladies. Il nous donne le sentiment si précieux de la sécurité, en premier lieu par la confiance en soi, mais aussi par la confiance en autrui et plus généralement en la Vie. Ce sentiment de sécurité est la base d’une véritable ouverture vers le monde et les autres. Lorsque nous sommes pleinement délivrés de nos peurs et angoisses, nous pouvons alors faire rayonner ce sentiment de sécurité autour de nous.
– Sur le côté droit, ce chakra nous permet de développer un comportement adéquat envers les autres, à exprimer de manière juste et adaptée son amour envers chaque personne en toute circonstance. C’est aussi là que se trouve notre père et toutes les qualités paternelles.
Cet aspect droit du chakra du cœur est particulièrement important pour les hommes, qui doivent assumer leur devoir et leurs responsabilités en tant que frère, père ou mari avec un idéal de droiture. Lorsque ce centre est très endommagé, des problèmes cardiaques peuvent survenir ainsi que des pathologies telles que l’asthme, le cancer du sein ou des poumons.
On pourrait dire que le message de Shri Mataji est contenu dans cette phrase:
« Ouvrez votre cœur maintenant, car l’état de conscience sans pensée et d’union avec le Divin commence depuis votre cœur et non pas depuis votre cerveau. »
Le Vishudhi
Le chakra du Vishuddhi est le 5ème chakra. Il est placé au niveau de la gorge.
ll correspond au plexus cervical. Il est formé de 16 pétales et est lié à l’élément éther.
C’est le centre de l’expression et de la communication au sens large.
Le Vishuddhi nous permet d’établir les qualités suivantes:
- la pureté dans les relations aux autres et à soi-même,
- la capacité d’être témoin ou le détachement
- le sens de l’humour
- le discernement
- la diplomatie
- la conscience de faire partie du Tout.
Du point de vue physique, il gère:
- le visage (les yeux, les oreilles, le nez, les dents, les cordes vocales)
- le cou et les épaules (en correspondance avec les poignets et les chevilles)
- la peau
- la glande thyroïde
- les 5 sens
Le Vishuddhi, qui gère les cinq sens, est aussi sensible à cette nouvelle perception, ce 6ème sens qui se produit avec l’ouverture du chakra du Sahasrara, grâce aux nombreuses connexions nerveuses des paumes et doigts de nos mains. Ces vibrations nous informent l’état de nos chakras ou de ceux des autres, et nous montrent alors quel chakra manque d’énergie et où nourrir notre être subtil.
– Sur le côté gauche, ce chakra entre en jeu avec le besoin d’harmonie dans la communauté, avec le sentiment de fraternité. La recherche de la fraternité conduit à une communication bienveillante, basée sur le respect d’autrui et de soi-même, c’est-à-dire sur des relations pures, non basées sur la séduction. Le respect envers soi-même développe aussi en nous la capacité à corriger ses erreurs plutôt qu’à se sentir coupable.
– Sur l’aspect central, sa qualité principale est « l’état de témoin ». C’est un détachement, une sorte de distanciation par rapport à nos soucis. On arrive à prendre du recul face aux choses, ce qui est très difficile avant la Réalisation. Cet état de témoin est lié à la conscience sans pensée. Il permet de voir la vie comme une pièce de théâtre, « où le monde est une vaste scène et nous des acteurs », comme le disait Shakespeare.
Le discernement, c’est savoir ce qui est juste ou non, ce qui est bien ou non pour nous-même. Cette qualité dépend plus précisément du sous-chakra situé entre les deux yeux, à la racine du nez, le chakra de l’Hamsa. Ce centre est sous le contrôle de deux chakras: le Mooladhara et le Vishuddhi. Avoir du discernement, c’est avoir du bon sens, c’est un mélange d’intuition et d’éducation. Ce sens intuitif de la valeurs des choses s’améliore beaucoup avec la Méditation Sahaja Yoga.
– Sur le côté droit, il développe notre capacité à s’exprimer avec douceur sans heurter la sensibilité d’autrui. Quand on intègre le point de vue de l’autre à son propre point de vue, on fait déjà un pas vers l’autre et la discussion n’est pas une dispute. Il favorise le sens de l’humour, qui réunit, contrairement au sarcasme qui divise.
La diplomatie est une manifestation des qualités du côté droit, au service à la fois d’une plus grande liberté et d’une plus grande intégration collective.
L’Agnya
Le chakra de l’Agnya est le sixième centre.
Il est situé au niveau du front. Il est formé de deux pétales et est lié à la lumière.
Il nous permet d’établir les qualités suivantes:
- l’humilité et la pureté du regard
- le pardon
- le silence mental
Du point de vue physique et physiologique, il gère:
- la vue
- le cerveau
- la pensée
Plus précisément, il est situé à l’intérieur du crâne, au niveau du chiasme optique, au croisement des systèmes nerveux sympathiques gauche et droit, qui se terminent respectivement dans le lobe droit du cerveau (le moi ou ego) et le lobe gauche du cerveau (le surmoi ou superego).
Cela correspond au croisement du canal droit et du canal gauche. Il est la ‘porte étroite’ que l’on doit franchir pour accéder au chakra supérieur et à la Réalisation du Soi.
Au niveau physiologique, il régule les glandes pinéale et pituitaire.
-L’Agnya central est ‘la porte étroite’ entre le moi et le surmoi, qui permet d’accéder au « Royaume des cieux », le septième chakra. C’est pourquoi, il est essentiel dans notre méditation de placer notre attention sur l’instant présent afin de faciliter le passage de la Kundalini. En se frayant un chemin à travers l’Agnya, la Kundalini dissout les pensées pour nous faire rentrer dans le silence mental. La clef qui aide la Kundalini à s’élever jusqu’au Sahasrara, c’est le pardon. Cette qualité spirituelle nous aide ainsi à entrer dans le silence mental. Le mieux est donc de pardonner tout à tout le monde et du fond du cœur.
– L’Agnya droit ou superego est l’extrémité du canal gauche. (Il est à droite de la tête après croisement du canal.) C’est là que se situent nos conditionnements. Il est donc judicieux de s’exercer à reconnaître d’où proviennent nos pensées: par exemple, la tendance à ressasser des conversations passées souvent négatives, à argumenter à l’intérieur de soi par rapport à des échecs qu’on ne peut surmonter, créent des blocages sur ce centre. Les pensées positives envers soi-même aident à apaiser ce centre.
-L’Agnya gauche ou ego est l’extrémité du canal droit (à gauche de la tête après croisement du canal). Notre ego est utile pour effectuer les taches de la vie quotidienne, mais quand il est prédominant, il nous empêche d’être nous-même et nous rend idiots. En examinant nos pensées, elles nous révèlent qu’on juge fréquemment les personnes que nous rencontrons, qu’on a créé une habitude de critiquer. Pour éviter cela, il est important de s’identifier à notre Soi, à notre Esprit, ce qui diminue l’importance de l’ego et le dégonfle. L’humilité est aussi une clef pour ne pas s’identifier aveuglément à cet ego.
Dépasser ce sixième centre implique d’avoir le réflexe de ne pas s’identifier à nos pensées. En effet, ces fausses identifications augmentent et notre moi(ego) et notre surmoi (superego), et réduisent le passage au niveau de l’Agnya.
Le pardon est un pouvoir qui permet de désamorcer l’activité mentale inutile. Pardonner, c’est exprimer son cœur. Il n’y a pas d’élévation spirituelle sans amour.
Le Sahasrara
Le chakra du Sahasrara est le septième centre.
Son nom, en sanskrit, veut dire ‘lotus aux mille pétales’.
Il correspond à la région limbique du cerveau.
Il est formé de milliers de nerfs ou pétales.
C’est le centre de l’intégration de toutes les qualités des autres chakras.
Le Sahasrara est le lieu où le silence intérieur nous permet d’entrer dans l’état de méditation. C’est seulement lorsque notre Kundalini a atteint ce centre que nous entrons dans l’état de yoga, qui est l’union de notre Esprit individuel avec l’Esprit universel. On accède à un nouveau plan de conscience où nous pouvons percevoir les choses sans les filtres de l’ego et du super ego.
Les mille pétales du lotus symbolisent les milliers de nerfs du cerveau. Ils sont progressivement illuminés lors du passage de la Kundalini et ressemblent à des flammes sans chaleur ou à des pétales aux sept couleurs différentes.
L’intégration au collectif trouve son apogée avec la Réalisation du Soi ou l’on est connecté à la Conscience Collective que l’on perçoit grâce à ces vibrations subtiles sur nos mains. Ces vibrations divines sont ressenties comme un souffle frais sur nos mains, au-dessus de la fontanelle et parfois dans la totalité de notre système subtil. En prendre soin permet d’approfondir l’état de Conscience Collective, c’est-à-dire de ressentir au mieux les vibrations, et prendre ainsi conscience de faire partie du Tout.
Les grands sages et les incarnations du passé ont chanté les louanges de cet état et l’ont décrit poétiquement comme l’union entre celui qui aime et celui qui est aimé. Le Bouddha l’appelait le Nirvana. La tradition hindouiste le désigne du nom de Moksha (la libération) et le Christ l’appelait le Royaume des Cieux.
Pour accéder à la conscience du chakra du Sahasrara, les chercheurs du passé devaient se soumettre à une ascèse très stricte auprès d’un authentique maître spirituel. Ils devaient d’abord purifier les six autres chakras, ce qui pouvait prendre plusieurs décennies, dans l’espoir d’obtenir l’éveil de la Kundalini et d’atteindre l’illumination.
La conscience de l’humanité a progressé au fil du temps grâce aux prophètes et aux incarnations qui ont su la guider et lui enseigner les choses dont elle avait besoin. C’est une évolution progressive où les grands maîtres ont été des étapes.
Selon le principe qu’une bougie peut en allumer une autre, des centaines de milliers de chercheurs de la vérité à travers le monde ont pu obtenir la Réalisation du soi d’une façon spontanée.
Nous évoluons donc vers un niveau plus subtil, dépassant toute relativité pour aller vers l’Absolu. Le chakra du Sahasrara représente la dernière étape de l’évolution de l’humanité, celle de la Conscience Collective.
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